Vers une disparition des interfaces graphiques?

« Vers une disparition des interfaces graphiques? La bande dessinée numérique au prisme du webdesign. » Tel est le titre de mon dernier article scientifique, en ligne depuis une semaine au sein de la thématique « Ce que le numérique fait à la bande dessinée » co-dirigée par Gaelle Kovaliv et Olivier Stucky, de la revue Comicalités. Pour lire, cliquer directement sur le lien ci-dessus. Résumé:

Ce texte a pour point de départ une intuition affectant ma pratique artistique d’auteur de bande dessinée numérique : on assisterait concomitamment à une désaffection progressive des écrans d’ordinateurs par le public au profit des écrans des smartphones et à un appauvrissement progressif du design des interfaces graphiques. Le texte questionne d’abord cette intuition. Est-ce que l’hypothèse d’un appauvrissement ou d’une disparition des interfaces graphiques se vérifie ? En quittant provisoirement le champ de la bande dessinée numérique, le texte ébauche les contours d’un contexte historique et esthétique plus large dans lequel il paraît aujourd’hui nécessaire de la situer : celui du webdesign. L’analyse comparée d’un corpus de sites web dits créatifs et de bandes dessinées numériques, chapeautée par les notions d’énonciation éditoriale, d’architexte et de récit-interface, conduit à préférer parler d’inapparence et d’effacement des interfaces graphiques. Cette analyse permet aussi de retracer une histoire commune de la bande dessinée numérique et du webdesign dans laquelle des résonances plastiques se jouent entre les deux champs. Le texte fait alors l’hypothèse que tabularité de la bande dessinée, modularité des interfaces graphiques et régime multimédia sont intrinsèquement liés, s’ajustent les uns en fonction des autres, et qu’ils deviendraient caducs avec l’usage de technologies émergentes comme la réalité virtuelle.

Campagne Ulule pour La Vilaine #5

La campagne annuelle de financement participatif de La Vilaine est lancée! Nous proposons à nos lecteurs de pré-acheter le prochain numéro, accompagné ou non d’une myriade de contreparties toutes plus chouettes les unes que les autres. Cette récolte de fonds permet de constituer la trésorerie nécessaire à la fabrication du prochain numéro. On révèle au passage la délicate couverture dessinée par Claire Malary.

La Vilaine en résidence à l’Hôtel Pasteur

Depuis un mois déjà et jusqu’à mi-juillet, le collectif La Vilaine est installé en résidence à l’Hôtel Pasteur à Rennes! Nous y préparons la campagne Ulule qui arrive, le n°5 de la revue et des petites choses à l’occasion de cette résidence, dont une gazette hebdomadaire gratuite. Nous y avons aussi établi une mini boutique où vous retrouverez ladite gazette, les n°3 et 4 et des productions individuelles des auteurs.
La Vilaine n’ayant pas de locaux, ces trois mois sont un moment privilégié. Le travail est bien plus efficace et rapide en présentiel! Nous utilisons aussi nos deux salles comme un atelier partagé ouvert à tous les auteurs de la Vilaine qui le souhaitent.
L’hôtel Pasteur est ouvert au public (sauf le dimanche); venez nous voir!

Illustration: LoÏc Gosset.

Participation à June 50.

J’ai reçu ce matin mon exemplaire de June 50. C’est une folle publication collective, lancée pour les 50 ans de Julien « June » Misserey où chacun y va de son hommage ou de son anecdote sur l’intéressé. Ca fleure souvent la private joke, mais c’est débordant d’amour et de sincérité, de la part de toute la crème de la bande dessinée alternative mondiale. Et c’est là que c’est pas banal ; car le grand talent de June, c’est de savoir réunir et faire travailler ensemble toutes sortes d’artistes, des plus célèbres au plus obscurs, dans la joie et l’allégresse. On le lui rend bien ici, tous réunis pour l’aider à passer un fameux cap.

Le sommaire est en conséquence totalement dingue, et je m’y sens tout tout petit au milieu de ces grands noms. Si petit que mon nom a été oublié… Ce n’est pas très grave, car ma petite planche hommage est bien là, elle, pour participer à la liesse. J’ai rencontré June pour la première fois lors d’une session des 24h de la bd organisée par Périscopages à Rennes, en 2010 ou 2011. Avec l’énorme enthousiasme qui le caractérise, il m’a invité à participer à la troisième édition de la résidence-laboratoire PFC, en 2011. Il s’agissait de proposer des choses autour de la bd numérique à la flopée d’auteurs présents. Contre toute attente, je ne suis pas resté très longtemps intimidé au milieu de la crème de la bande dessinée alternative mondiale, puisque June a aussi ce talent de mettre tout le monde à l’aise. Bref, l’expérience bd numérique n’y fut guère probante mais je dois à June mon souvenir le plus important et vif de ma « carrière » artistique.

June 50 a été orchestré par Pierre Ferrero, Pierre Maurel, Jean-Christophe Menu et Renaud Thomas. | A propos de PFC : https://www.pierrefeuilleciseaux.com/ | Pour des détails sur l’atelier bd numérique de PFC#3, voir ma thèse : https://www.theses.fr/2014REN20024

Sortie de Gorgonzola n°26

J’ai récupéré hier mon exemplaire du 26è numéro de Gorgonzola au sommaire duquel je figure avec un récit en six planches. Cette publication signe mon retour à la bande dessinée dans le fanzine édité par les éditions l’Egouttoir, ce qui n’avait plus été le cas depuis le numéro 21! Pour l’occasion, j’ai renoué avec mes pictos qui me manquaient quand même un peu depuis la finalisation de 61 façons de tuer un personnage de bande dessinée. Un beau volume (200 pages) qui donne le temps à quelques auteurs d’explorer des récits longs. Le dossier central est consacré à Obom. La couverture signée Florian Huet est une merveille, plus belle même que celle du n°18, c’est dire!

Les éditions l’Egouttoir sont désormais dotées d’une boutique en ligne : https://legouttoir.sumupstore.com/

Sortie de La Vilaine n°4

La Vilaine n°4 est sortie! Plus de 200 pages de bande dessinée par la crème des auteurs rennais et brétiliens, sous la superbe couverture signée Julie Wojtczak! Je contribue à ce numéro avec une double-page illustrée en collaboration avec Patrik Deriano, sur des textes en gallo. La revue me semblait l’espace approprié pour faire une place à cette langue, et j’espère renouveler l’expérience dans les prochains numéros!