Note de service: les travaux réalisés par les participants au workshop animé lors du festival Cultures Maison en 2013 sont actuellement indisponibles; le site qui les hébergeait n’existant plus.
Curriculum frisé
Comme chaque année à cette période, j’ai remanié et remanié mon CV. Au fil d’un certain nombre de démarches ces derniers mois, je me suis rendu compte que personne ne comprenait bien mon parcours ni ma situation. J’ai donc tenté cette fois de rendre la chose visuelle avec une frise chronologique. Je ne sais pas si le résultat est réussi du point de vue de la clarté, mais il est très parlant pour autre chose: il illustre tout à fait la complexité et la galère dans laquelle se trouvent les doctorants non financés et les docteurs sans poste dont j’ai déjà parlé ici et là.
Trois autres semaines dans ma vie de docteur sans poste
Ce post fait suite à Trois semaines dans ma vie de docteur sans poste.
Après une période de très grosse fatigue et de difficultés d’organisation en janvier-février, je me suis dis qu’il serait intéressant de faire un second graphique pour identifier ce qui avait rompu l’équilibre délicat de novembre. Cette infographie illustre trois semaines en février-mars.
D’abord, mes activités ne sont pas les mêmes ce semestre, puisque l’enseignement prend le pas sur la création. On note une plus grande amplitude horaire et des journées sensiblement plus chargées en raison de mon travail alimentaire (voir notamment le 3è jeudi avec le cumul de 4h d’enseignement le matin et une très longue vacation de près 6h de transport l’après-midi). Les horaires de mon travail alimentaire sont bien plus irréguliers qu’en novembre (voir les variations à l’embauche l’après-midi) alors que les contraintes de mes enseignements sont fixes et ne justifient donc pas ces irrégularités (présentiel devant les étudiants le mardi et jeudi matin). Mais la plus grosse difficulté n’est pas bien rendue par le graphique: l’imprévisibilité. En février, les changements soudain de créneaux de transports sont fréquents. C’est-à-dire que d’une semaine à l’autre, je ne peux pas du tout anticiper mon programme pour un même jour de la semaine (voir les mercredi). Bien souvent je me retrouve à devoir reporter du travail que j’avais prévu de faire tel jour à telle heure car j’ai une vacation inattendue à effectuer (informé la veille à 18h30), ou alors je me retrouve pris au dépourvu, n’ayant pas de vacation comme je m’y attendais et n’ayant pas anticipé de travail particulier à faire.
Cet exemple est bien sûr tout personnel. Pour autant, au-delà de la précarité dans l’enseignement supérieur et dans l’emploi, il me semble mettre en avant les difficultés pratiques que l’on peut rencontrer quand on cumule plusieurs activités professionnelles, et encore plus quand certaines se font en grande partie chez soi et sans horaires fixes (création, préparation de cours…) Il est alors difficile de justifier à son employeur « alimentaire » de refuser certains horaires, on ne s’y sent pas légitime. Et on se sent par-dessus tout terriblement corvéable…
Trois semaines dans ma vie de docteur sans poste
Sur les réseaux sociaux, les témoignages sur les difficultés des jeunes docteurs pullulent tristement. Après avoir longtemps hésité, j’ai finalement décidé d’y apporter mon témoignage, sous une forme visuelle. Cette note de blog et cette infographie sont donc une pièce de plus versée au dossier déjà bien épais de la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche, et de la précarité en général.
Le graphique montre à quoi ressemblent mes semaines depuis maintenant plus de trois ans (ici en novembre 2018). Je me débats avec trois activités professionnelles pour ne même pas gagner le smic. Il y a évidemment vraiment beaucoup trop de rouge mais c’est l’activité représentée par cette couleur qui paie le loyer et les courses. Un dernier détail sur ce job alimentaire pourrait paraître anecdotique mais rend tout cela encore plus difficile à organiser: jusqu’à 18h30, j’ignore quelles seront mes horaires le lendemain. Pour le reste, l’infographie parle d’elle-même.
>> Cliquez sur l’image pour agrandir. <<
Recherches et tâtonnements
Interface d’un projet de bd numérique inachevé sur lequel j’ai travaillé à l’automne 2017 à partir des éléments tirés de ma résidence d’automne 2016. Il y a toujours beaucoup de choses laissées de côté, pour un temps ou définitivement. C’est dommage de ne pas les montrer.
Une sélection d’œuvres en ligne issues de mon corpus de thèse
En vue de ma soutenance de thèse en 2014, j’avais mis à disposition du jury une page cachée sur ce site donnant directement accès aux œuvres que j’analysais et qui étaient disponibles en ligne. Plutôt que supprimer cette page, je me suis dit qu’il serait plus intéressant de la rendre disponible, après vérification et correction des liens. C’est chose faite aujourd’hui, même si j’ai du me résoudre à supprimer de cette liste L’Oreille coupée de Djief et Côté et Les vestiaires de Timothé le Boucher, tous deux inaccessibles à ce jour (alors que Les vestiaires l’était encore en novembre dernier, cf. dernier billet). J’ai également supprimé l’accès au site de MediaEntity qui semble abandonné.
La page en question comporte pour une très large majorité des bandes dessinées numériques. Mes habitués retrouveront d’ailleurs mes exemples fétiches. Elle donne aussi accès à quelques œuvres de Net Art, de littérature numérique et de jeu vidéo « d’auteur ». Cette mise en perspective est capitale pour moi: j’ai eu souvent l’occasion de déplorer que les acteurs de la bande dessinée numérique soient dans une méconnaissance magistrale de ces domaines alors qu’ils sont « en avance » et devraient être une source d’inspiration.
Enfin et comme pour la sélection proposée dans mon dernier billet, cette page donne tantôt accès à une œuvre ou extrait d’œuvre bien spécifique, tantôt au site de l’auteur pour l’ensemble de ses travaux.
>> Accéder à la sélection <<
Une sélection pour découvrir la bande dessinée numérique
On me demande régulièrement des références « indispensables » pour découvrir la bande dessinée numérique. J’ai justement une sélection que j’utilise pour mes conférences et que j’actualise à chaque fois en fonction des nouveautés, du type de public, de la durée de la conférence, etc. Je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de la partager. Voici donc la dernière version de cette liste, actualisée à l’occasion d’une conférence à l’Institut Français de Cologne le mois dernier. Plus exactement, c’est une sélection non pas d’œuvres, mais de passages précis tirés de différentes œuvres, et qui permettent de se rendre compte de la diversité formelle de la bande dessinée numérique. C’est une liste courte, en raison de la durée de la conférence, ce qui est aussi un avantage: j’ai dû choisir des exemples très saillants, ce qui rend, je crois, cette sélection assez didactique. Enfin, toutes les références de cette liste sont accessibles en ligne, directement à partir des liens fournis dans le pdf.
Foule anthropophage au Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale
Le COMPTRASEC, unité de recherche en droit du travail de l’Université de Bordeaux, m’a demandé l’autorisation d’utiliser ce vieux strip (datant de 2007 je crois) pour annoncer une de ses journées d’étude. Ca m’inspire deux brèves remarques. D’abord on peut mettre à leur crédit d’avoir demandé l’autorisation (bien qu’à titre gracieux) dans un contexte où c’est devenu trop rare! Ce strip étant placé sous licence CC-by-nc-nd, il est bien sûr utilisable librement et gratuitement dans le respect des conditions de cette licence. Ensuite, je suis toujours étonné et amusé des interprétations que les gens donnent à mes petits machins en picto. Ici, une quelconque métaphore de leur thème de recherche, où je n’ai conçu qu’un pur gag visuel.
Bac+27324km
Depuis presque un an (et après dix ans d’études!), c’est le job de chauffeur-accompagnateur de personnes handicapées qui me permet de vivre. Alors youpi, j’ai bricolé quelques visualisations de mes circuits de septembre:
Cache-cache
Vidéo de mon intervention (disons « performance » faute de meilleur terme) lors de L’Oubapo Show à Angoulême, le 31 janvier dernier. Au programme: diaporama photo de ma présentation par Lewis Trondheim suivie de mon intervention. Il en manque un tout petit passage entre la 5è et la 6è partie. Vous serez prévenus: je ne suis pas un bon acteur, ni un acteur tout court d’ailleurs, mais je reste plutôt satisfait du résultat.
Je remercie Charlotte Bräuer pour la captation et m’avoir autorisé à faire et publier ce montage à partir de ses rushes.