Trois autres semaines dans ma vie de docteur sans poste

Ce post fait suite à Trois semaines dans ma vie de docteur sans poste.

Après une période de très grosse fatigue et de difficultés d’organisation en janvier-février, je me suis dis qu’il serait intéressant de faire un second graphique pour identifier ce qui avait rompu l’équilibre délicat de novembre. Cette infographie illustre trois semaines en février-mars.

D’abord, mes activités ne sont pas les mêmes ce semestre, puisque l’enseignement prend le pas sur la création. On note une plus grande amplitude horaire et des journées sensiblement plus chargées en raison de mon travail alimentaire (voir notamment le 3è jeudi avec le cumul de 4h d’enseignement le matin et une très longue vacation de près 6h de transport l’après-midi). Les horaires de mon travail alimentaire sont bien plus irréguliers qu’en novembre (voir les variations à l’embauche l’après-midi) alors que les contraintes de mes enseignements sont fixes et ne justifient donc pas ces irrégularités (présentiel devant les étudiants le mardi et jeudi matin). Mais la plus grosse difficulté n’est pas bien rendue par le graphique: l’imprévisibilité. En février, les changements soudain de créneaux de transports sont fréquents. C’est-à-dire que d’une semaine à l’autre, je ne peux pas du tout anticiper mon programme pour un même jour de la semaine (voir les mercredi). Bien souvent je me retrouve à devoir reporter du travail que j’avais prévu de faire tel jour à telle heure car j’ai une vacation inattendue à effectuer (informé la veille à 18h30), ou alors je me retrouve pris au dépourvu, n’ayant pas de vacation comme je m’y attendais et n’ayant pas anticipé de travail particulier à faire.

Cet exemple est bien sûr tout personnel. Pour autant, au-delà de la précarité dans l’enseignement supérieur et dans l’emploi, il me semble mettre en avant les difficultés pratiques que l’on peut rencontrer quand on cumule plusieurs activités professionnelles, et encore plus quand certaines se font en grande partie chez soi et sans horaires fixes (création, préparation de cours…) Il est alors difficile de justifier à son employeur « alimentaire » de refuser certains horaires, on ne s’y sent pas légitime. Et on se sent par-dessus tout terriblement corvéable…

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