3″ (et son double)

Je chronique le dernier Marc-Antoine Mathieu sur Du9. Avant-goût:

Nous le savions, nous l’attendions fébrilement, Marc-Antoine Mathieu préparait depuis de longs mois une bande dessinée numérique. Depuis sa sortie, tout a été dit : encensé par la critique « grand public », plus sévèrement accueilli ailleurs (notamment ici-même par Jeanine Floreani). Mais ce ne sont pas ces raisons extérieures qui me rendent la critique de cet opus difficile. C’est d’abord la difficulté à passer outre le délicieux vertige ressenti à la première lecture (de l’album, précisons-le dès maintenant. Est-il utile de rappeler que 3″est décliné en deux versions, papier et numérique ?). 
L’autre difficulté est donc de se confronter à un double objet. L’article de Floreani commet l’erreur d’écarter, et donc d’occulter, la version numérique. Ce choix n’est pas justifiable pour un projet dont le numérique est bien la finalité. En effet, si on en croit Marc-Antoine Mathieu, l’objet numérique est bien premier et la version papier tirée de celui-ci. [1] Puisqu’il le dit, accordons-lui le bénéfice du doute… alors que les contradictions ne manquent pas.

 >> Lire la suite sur Du9.

 

Figures indépendantes de la bande dessinée mondiale : tirer un trait/tisser des liens

J’interviens vendredi 18 dans le colloque  Figures indépendantes de la bande dessinée mondiale : tirer un trait/tisser des liens, organisé par le groupe de recherche ACME, à l’université de Liège. Ce colloque se déroule du 16 au 18 novembre.

Programme complet ici. 
_______________________

Résumé de mon intervention:

Comment l’appropriation des technologies par les auteurs peut-elle caractériser une bande dessinée numérique « alternative »?

Qu’est-ce qu’être « mainstream » ou être « alternatif » quand on fait de la bande dessinée numérique?

Il semblerait que ça ne soit pas une question de format. La production numérique actuelle consiste quasi exclusivement en la reprise au format numérique des catalogues papier des éditeurs, tous types de structures confondus, excluant la création originale. Elle réussit le tour de force de faire entrer toutes les oeuvres dans les mêmes diaporamas ou players standardisés, que nous appelons le « 48CC numérique ». Il semblerait que ça ne soit pas plus une question de genre ou de style : bien que certains dominent1, tous sont représentés, aussi bien dans la production destinée aux players standards que dans les blogs-bd ou galeries de planches en ligne. C’est peut-être une question de modèle économique et de diffusion : 8Comics, ou encore Thomas Cadène, à travers le blog Les autres gens, proposent des formes de diffusion « alternatives » au double-modèle dominant, celui de la vente d’applications (les players) d’un côté et celui du blog gratuit de l’autre. Cependant les récits proposés relèvent souvent des canons traditionnels.

Il reste néanmoins une autre piste que nous aimerions explorer. Le point commun à l’ensemble de la production est d’être conçue pour le papier et mal adaptée au support numérique ; soit qu’il s’agisse de versions numériques d’oeuvres papier (qui ne sont pas de réelles adaptations), soit que la mise en ligne soit envisagée comme une prépublication avant impression (ou comme moyen de diffusion amateure). Aussi, nous émettons l’hypothèse suivante, qu’il nous appartiendra de valider ou invalider : dans ce cadre, être « alternatif » serait prendre en compte les technologies numériques en tant que matériau de la création à part entière, se les approprier, les expérimenter. Serait « alternative » l’oeuvre qui non seulement s’adapterait au support numérique, mais encore ne pourrait pas fonctionner hors de celui-ci.

Voici donc la question que nous poserons : comment l’appropriation des technologies par les auteurs peut-elle caractériser une bande dessinée numérique « alternative »?

L’Egouttoir à Quai des Bulles 2011

Après un an d’absence, L’Egouttoir revient au festival de bande dessinée de St Malo le week-end prochain, avec comme représentants Maël Rannou, Jzef, Yvang et moi-même. Nous dévoilerons le 17è numéro de Gorgonzola fraîchement sorti de l’imprimerie. Sorti durant l’été, Le Pays du silence sera également disponible.

Affiche du festival. | Couverture de Gorgonzola n°17 par J. et E. Le Glatin. | Couverture du Pays du silence (extrait). 
Infos: site de Quai des Bulles et site de l’Egouttoir.

Pierre Feuille Ciseaux #3

Pierre Feuille Ciseaux, tel est le nom que l’association Chifoumi a donné à cette manifestation unique en son genre. Version courte: une trentaine d’auteurs de bande dessinée en résidence à la Saline Royale d’Arc-et-Senans pour une semaine de création collective et d’exercices à saveur oubapienne.

La troisième édition a lieu la semaine prochaine (du 2 au 9 octobre). Pour celle-ci, on m’a confié la mission de créer un atelier numérique à destination des auteurs. Ils pourront s’essayer à quelques exercices que j’ai mis au point pour découvrir la bande dessinée numérique et jouer de quelques-unes de ses potentialités. Hâte de voir les résultats, dont je vous ferai part d’une manière ou d’une autre…

Les travaux réalisés durant la semaine seront montrés au public les samedi 8 et dimanche 9 octobre, week-end pendant lequel auront également lieu de multiples « causeries », conférences, et autres animations.

Le site de Pierre Feuille Ciseaux | Infos sur l’atelier numérique ici.


 

Sortie du « Pays du silence »

Le Pays du silence sort sous la forme d’un petit fanzine édité par l’Egouttoir, pour la modique somme de 5 euros. Il s’agit de la bande dessinée que j’ai réalisée aux 24h de la bande dessinée de Periscopages et Grandpapier 2010, dans une version légèrement corrigée.

Le pays du silence, 5 euros, édition l’Egouttoir. | Infos et commande en me contactant ou sur le site de l’Egouttoir (mise à jour non garantie) | La version originelle est toujours disponible sur le site Grandpapier.